Variations
2018 – 2025
Le thème principal de VARIATIONS est la question de la transformation.
Le travail croise plusieurs références dont la principale est une méditation autour de la lecture du livre Différence et Répétition du philosophe Gilles Deleuze.
Ci-dessous reproductions d’oeuvres produites entre 2018 et 2025.
Une partie de ce travail a été exposée dans l’exposition « Variations » en 2018 dans la galerie Odradek.
Texte présentant l’exposition « Variations » par Marie-Aude Baronian.
Traits poétiques
L’exposition « Variations » d’Olivier Pestiaux se situe dans le prolongement d’une recherche continue sur l’écriture et le mouvement perpétuel. Si le travail d’Olivier Pestiaux repose sur des variations — temporelles et spatiales ou modales et médiales —, elles sont aussi celles d’un processus qui se construit et se développe. Les références variées ne sont jamais anecdotiques, mais plutôt fondatrices, telles des matrices qui s’emboîtent aux expériences. Que ce soit les grands maîtres de l’histoire de la peinture et de la musique, la puissance organique de la Nature, la symbolique des chiffres ou encore les imperfections et bifurcations du quotidien, tout est inspiration. Trait propre au geste, trait propre aux chemins empruntés, trait propre à la pensée, trait comme souffle qui, tout en suivant une trajectoire précise, s’évapore pour laisser place à l’expérience du sensible et du visible.
Tout le travail d’Olivier Pestiaux ne cesse d’évoquer des pulsations : celles du trait toujours, tantôt pointilleux tantôt ample, celles de l’inspiration, tantôt posée tantôt pulsionnelle. Il crée ainsi un geste rythmé, constitué de « micro-souffles » composant des constellations qui semblent s’étendre à l’infini.
Le geste du dessin s’apparente alors aux compositions musicales ou encore aux mouvements de la Nature, à l’instar d’une écriture poétique du temps et de l’espace. Le nuage est tout autant une forme reconnaissable qu’une forme abstraite, à la fois semblable et dissemblable, qui, dans sa dynamique volatile, permet de voir une multitude de possibles. Comme un trait d’union entres les intervalles du temps et de l’espace, c’est le trait, libre, qui s’impose presque de lui-même.
Parce qu’ils reconnectent avec des formes et des supports organiques (les nuages ou le bois), les traits, les lignes, les courbes et leur furtive « logique » orientent ainsi la main et l’imagination. Les oeuvres d’Olivier Pestiaux sont animées par le mouvement en tension, par l’équilibre graphique d’une approche tour à tour sensible et conceptuelle, visible et invisible.
Marie-Aude Baronian