Constellations
2015 – 2025
Everything we do is music.
John Cage
Le travail artistique mené avec les talents de l’Aubier à l’Institut Royal des Sourds et Aveugles (IRSA – Bruxelles) est avant tout une rencontre qui s’est prolongée à travers différents projets sur une période de dix années.
Pour paraphraser le poète Henri Michaux, le rythme est la seule chose que nous avons en commun avec le monde qui nous entoure. Ce projet tente d’y renouer en prenant le temps de capter des rythmes singuliers en les articulant entre eux comme des cartographies.
Le titre Constellations fait référence à la technique pointilliste utilisée qui évoque des constellations stellaires et à la constellation des collaborations menées dans le cadre de ce projet pendant dix ans.
Les différents projets autour de Constellations ont fait l’objet de plusieurs expositions et résidences dans différents musées et institutions (Résidence L’Escaut – Bruxelles, Art et Marges – Bruxelles, Le Delta à Namur, Le Casino Forum d’art contemporain à Luxembourg, Magritte du Cinéma,…).
Ci-dessous vidéo de 5 minutes présentant un des projets développés en collaboration avec l’Aubier de l’IRSA – Bruxelles (sous-titrages possibles via les paramètres youtube).
Avec la collaboration de Didier Goetghebuer, André Gorgan, Jean Herinckx, Rudy Moren, Daniel Timson et Céline Todoroff – Avec l’accompagnement de Eric Heyters et Pascale Deneyer
Musiciens Catherine Graindorge et Angelo Moustapha. Réalisation par Elie Rabinovitch. Production et coordination par Julie Nicod.
Résidences menées dans le cadre des recherches autour du projet CONSTELLATIONS.
2020 PROGRESSION
Interplay et improvisations musicales et dessins avec les musiciens G. Frisch et V. Kraus
Résidence à l’invitation de l’artiste Patrick Muller dans le cadre de son exposition SITTING FOR DECADES (réinterprétation de l’œuvre majeure d’Alvin Lucier, «I am sitting in a room») – Casino – Forum d’art contemporain du Luxembourg – Curateur : Kevin Muhlen
Photographies par Emile Hengen
2019 – Résidence et recherches effectuées dans le cadre des 30 ans de L’ESCAUT – Olivier Bastin (coord. Tara D’arquian)
en compagnie de Francis Alÿs, Edith Dekyndt et Denis Pondruel.
Avec visite régulière au sein du département d’astrophysique de l’Observatoire Royal de Uccle
Que se passe t-il lorsque nous perdons tout repère ?
Une photographie d’étoiles sans repère perd de son « utilité » puisqu’elle ne peut être située, elle ne délivre plus d’information.
Elle devient un objet abstrait. Pourtant elle reste fascinante.
Peut-être est-ce parce que nous entretenons avec le cosmos une relation étroite ?
Comme l’écrit Paul Murdin (Institut d’Astronomie, Cambridge), « Les éléments chimiques présents sur la Terre sont nés de la création et de la destruction des étoiles. Le carbone et l’oxygène dans notre chair, le fer dans notre sang, le phosphore, le sodium dans nos cellules cérébrales sont apparues avec la création des étoiles avant même la naissance de notre Soleil: les êtres humains sont littéralement et essentiellement faits de matière d’étoiles. »
Et finalement qu’est-ce qu’un repère s’il n’est pas en relation avec un autre repère ? Le repère en lui-même n’a aucun sens. C’est sa mise en relation qui lui donne son existence. La cartographie fonctionne essentiellement par triangulation de repères entre eux.